La prison MontLuc
La prison Montluc se situe dans le 3e arrondissement de Lyon. Elle fut construite en 1921 sur fondation du fort Montluc. C’était à la base une prison militaire et un lieu de détention pendant la Seconde Guerre mondiale. Environ 10 000 personnes y sont passées dont beaucoup de résistants comme Jean Moulin. En 1942 le régime de Vichy se l’approprie mais ne la garde que pendant un mois car en 1943 elle va aux mains des allemands et de la gestapo. Le 21 Août 1944, la prison est libérée et seulement 900 personnes sont libérées sur les 10 000. Et en 2009, elle ferme.
Notre visite a commencé par la cour, puis nous sommes allés dans le réfectoire où nous avons pu voir le plafond d’origine. Nous sommes ensuite allés au 1er étage où nous y avons vu les cellules, et les mêmes au 2e étage. Pendant la 2nd Guerre mondiale, il y avait que 132 cellules pour 1000 personnes, ce qui faisait donc environ 11 personnes pour une cellule qui était toute petite. Nous avons donc fait le test de mettre 11 personnes dans une cellule, et on peut à peine bouger, on est très serrés même debout et il est quasiment impossible de s’asseoir. Les conditions étaient donc très difficiles. Il n’y avait aussi qu’une seule fenêtre par cellule et comme beaucoup de personnes se suicidaient, on a dut mettre des barreaux et des grillages dans les trous des étages. Cette prison était aussi un lieu de transit vers des camps de concentration ou vers d’autres prisons. Klaus Barbie y a fait arrêter, emprisonner et torturer énormément de personnes, d’où son surnom « le boucher de Lyon ». Et, après le 2nd Guerre mondiale, il y est lui-même enfermé pendant une semaine. Pendant notre visite on nous a raconté plusieurs arrestations qu’il a fait faire dont la rafle des enfants d’Izieu. Les enfants d’Izieu étaient des enfants juifs qui avaient été mis dans des refuges par leurs parents. Le refuge se trouvait à Izieu mais quelqu’un les a dénoncés à la gestapo et ils se sont tous faire arrêter et sont tous morts. Il n’y a eu qu’une survivante : Léa Feldblum, celle qui s’occupait des enfants.
Après notre visite nous avons fait un atelier sur l’arrestation et le procès de Klaus Barbie. Après la 2nd Guerre mondiale, nous avons mis beaucoup de temps à arrêter Klaus Barbie. En effet il est arrêté environ 40 après le 2nd Guerre mondiale. A la fin de la guerre Klaus Barbie retourne en Allemagne et veut se suicider mais un ami lui dit de ne pas le faire et d’aller travailler pour les services secrets américains comme beaucoup d’autre anciens nazis le font après le guerre. C’est donc ce qu’il fait mais les services secrets français le retrouvent et le veulent pour le juger mais les services secrets américains refusent de le leur livrer. Il se réfugie donc en Bolivie où il trouve beaucoup d’allemands, des juifs et des anciens nazis. Les anciens nazis ont besoin de lui et il monte de plus en plus en grade et célébrité en Bolivie. Mais il est expulsé de Bolivie et arrêté quelques temps après en Guyane. Il est ramené en France et jugé en 1987 au palais de justice du côté de St Jean. L’audience dure du 11 mai au 4 juillet, donc 37 jours. Son avocat de la défense est Jacques Berges. Il est accusé et jugé pour crime contre l’humanité et particulièrement pour la rafle d’Izieu et celle de St Catherine. Durant le procès, beaucoup de témoins et victimes passent pour montrer qu’il est coupable, ils témoignent de viol, de torture,… le 11 mai c’est l’ouverture du procès, du 15 au 18 mai ce sont les témoins, 22 mai c’est l’audition des victimes et le 4 juillet, c’est le verdict : la prison à perpétuité.
La prison ferme donc en 2009 et est aujourd’hui un monument historique et un lieu de mémoire pour toutes les violences qui s’y sont passées dont pas mal ordonnées par Klaus Barbie.
