Birkenau était un centre de 140 hectares avec plusieurs centaines de baraquements. Le camp avait une fonction idéologique qui consistait à épurer la race aryenne par l’extermination et la concentration. De plus, on y retrouvait la fonction économique avec l’utilisation des déportés pour les usines Allemandes de Monowitz. En effet, le complexe d’Auschwitz était entretenu par les détenus eux mêmes ainsi que la surveillance effectuée par les détenus de crimes communs.
Étant le camp le plus vaste jamais créé, il pouvait accueillir des convois d’entre 90 000 et 100 000 personnes en même temps. Ces baraquements faits d’écuries étaient censés accueillir 14 chevaux. Bâtis à l’origine pour 400 déportés, on y a entassait jusqu'à 800 prisonniers. la présence de 84 lits et de 6 personnes par couches permettait un entassement inhumain. Des messages ironiques tels que "Se laver c’est la santé" ou "Attention au poux" décrivaient les souffrances morales subies par les déportés.
Les conditions climatiques étaient complètement en phase avec la difficulté du camp : en Pologne, il fait soit une chaleur allant jusqu'à 40° soit en hiver un froid extrême : aucun baraquement n’était alors plus agréable. Toujours dans le thème de l’inconfort aucune intimité n’était accordée aux prisonniers lorsqu’ils allaient aux toilettes. Ce sont des trous situés à côté. Le même baraquement servait de latrines et à faire sa toilette avec une eau brunâtre. Ils ne disposaient donc que de 3 secondes pour faire leurs besoins et leur toilette avec une odeur nauséabonde. Laver les latrines étaient un bon travail car il permettait de rester à l’intérieur et de ne pas trop se fatiguer. Les SS ne rentraient jamais à l’intérieur à cause de l’odeur donc les prisonniers pouvaient prendre des pauses et ne pas avoir un travail fatiguant.
Les enfants, on les réservait pour les expériences de Josef Mengele ou quand la main d’œuvre était insuffisante. En 1944, on comptait 200 enfants juifs entre 2 à 16 ans. Les jumeaux étaient les plus ciblés ainsi que les victimes de malformation pour les essais scientifiques.
Les enfants et les femmes étaient dans la même baraque. Et les Allemands évitaient de rentrer dans celles-ci. Les femmes faisaient des dessins illégalement pour les enfants. Elles trouvaient le matériel lors des travaux manuels.
Dans le camp, chacun voulait vivre quitte à écraser les autres. Une hiérarchie a été mise en place : des criminels redoutables et surtout des non juifs étaient promis au poste de kapos. Grâce à ce rang, ils bénéficiaient d’un respect de tous. Sans pitié, ils battaient les juifs et profitaient de leur autorité pour s’approprier des privilèges. Cependant, certains se sont illustrés par leur bravoure,comme le prêtre Maximilien Kolbe qui sacrifia sa vie au dépend de celle d’un autre.
Les chambres à gaz présentent à Birkenau (Auschwitz II) au nombre de 4, ont été détruites cependant celle d’ Auschwitz I est restée intacte. On parle de crématorium car on y retrouve un vestiaire, une chambre à gaz dissimulée sous forme de douche et un four crématoire où l’on brûlait les corps. Avant d’en arriver là, il y avait lieu la sélection entre homme, femme et enfant(-15ans;+60an). Les SS pour ne pas à avoir affronter une émeute faisaient passer ce moment pour une simple “douche”. Le gaz zyklon B (insecticide) était introduit par des cheminées accessibles par le plafond. Il fallait attendre 20 à 30 minutes pour que ce gaz est un effet d'asphyxie. Les chambres à gaz, étaient situées sous terre et les nazis n’avaient aucun rôle dans l’apport des déportés dans le processus d’extermination. Afin d’éviter de futures séquelles psychologiques, les SS n'interviennent que pour introduire le Zyklon B dans de petites cheminées. Les « Sonderkommandos » s’occupaient de déplacer les corps puis de les dépouiller de leurs objets précieux tels que des dents en or. C’était un kommando qui était isolé des autres déportés afin de ne pas divulguer d’informations importantes. Environ tous les 3 mois, le kommando était supprimé et de nouveaux déportés y étaient affectés.
AUSCHWITZ II-BIRKENAU
Entrée du train à Auschwitz Birkenau